Simon D’Amours a une passion pour les histoires d’aventure. Déjà, dans Au cœur du Yukon, une série réalisée en 2014, il capturait la beauté de la nature. Dans Va jouer dehors!, on le retrouve de nouveau dans l’univers yukonnais, sur des skis, à moto ou encore en kayak… Comme toujours dans ses séries, l’aventure humaine reste au cœur de l’action, et cette fois-ci plus de 30 jeunes francophones du Yukon partagent leurs passions face à sa caméra.

Simon D’Amours
Les jeunes : au cœur de l’inspiration
« En faisant Au cœur du Yukon, D’Amours et d’eau fraîche ou Comment ça va le Nord, j’ai rencontré beaucoup de gens, mais je me suis rendu compte qu’il y avait aussi beaucoup de personnages yukonnais qui étaient des enfants », explique le producteur de la nouvelle série. « Je trouve qu’il y a beaucoup d’enfants qui sont inspirants, au Yukon. Ils sont réveillés les jeunes, ici! » renchérit-il. De là est née l’idée d’aller à la rencontre des ados, mais pas n’importe où : sur leur propre terrain de jeu.
Son plus grand défi a été de convaincre les jeunes de participer à l’émission. « Peut-être que les jeunes sont beaucoup sollicités ici, ils sont privilégiés! Mais une fois qu’ils avaient accepté d’être dans l’émission, ils étaient vraiment là! » se rappelle Simon D’Amours.
La plupart des jeunes qui ont répondu à nos entrevues confirment les dires du réalisateur. C’est bien suite à la sollicitation directe de l’équipe de Simon ou de leurs parents qu’ils ou elles ont accepté de participer à l’émission. Seule Noémie Laframboise, adepte du fat bike, se souvient d’avoir répondu à une annonce qu’elle avait vue dans son école. Une fois sélectionnée, elle a d’ailleurs encouragé son amie Maïa à participer avec elle, et l’équipe a accepté.
L’expérience du tournage
Pour cette production, les jeunes étaient nourris, rémunérés et parfois logés. Pour la plupart, il s’agissait non seulement d’une première expérience de tournage, mais aussi d’une première expérience professionnelle. Le commentaire est unanime : c’est plus de travail qu’il n’y paraît. « Il y a beaucoup de travail à faire pour obtenir 20 minutes de film, j’ai trouvé ça très intéressant de comprendre comment une émission se crée », explique Victor Thibeault, qui participait à l’émission en kayak.
Toutes et tous s’accordent pour dire que si l’occasion se présentait de nouveau, aucun·e ne dirait non à ce genre d’expérience. Noah Lapierre (motoneige) se dit même que si son plan de carrière ne fonctionnait pas, il pourrait envisager de tourner des publicités. Sa sœur Malorie estime elle aussi que c’est une belle corde à avoir à son arc pour l’avenir.
Quelques surprises
Pour Victor, le plus surprenant était le temps de préparation du matériel. « Il y a en fait beaucoup de temps où il faut juste attendre! »
Thierry St-Laurent, qui participait à deux émissions – motocross et motoneige – ne s’attendait pas à ne pas monter sur sa motoneige lors des deux premiers jours du tournage. « Quand mes amis me disent ‘‘tu as été payé pour faire ce que tu aimes’’, je réponds qu’on n’était pas toujours sur les motos. C’était vraiment beaucoup de travail. Et pour les deux premiers jours, on devait juste parler, pas rider ». Noah et Malorie Lapierre confirment. « Je ne m’attendais pas à devoir répéter autant de fois les mêmes scènes et refaire autant de fois les mêmes choses », confie Malorie.
Du plaisir bien réel
Bien qu’il s’agisse d’un documentaire, et donc de scénarios préparés, les surprises et le plaisir étaient aussi de la partie. « Un des moments les plus drôles, pour moi, c’est quand mon amie Maïa devait aller sur la rivière enneigée, dans une partie qui n’était pas déblayée. Elle devait aller le plus vite possible, mais elle s’est prise dans la neige et elle a fait un ‘‘scorpion’’ au-dessus de son guidon! On a vraiment beaucoup ri! »
Victor a « adoré » l’expérience, Noah aussi. Un plaisir partagé par tout le monde, et les jeunes espèrent que cette série donnera envie à plus de jeunes de pratiquer des sports de plein air. « Je pense que beaucoup de jeunes vont se dire qu’on est chanceux, mais je crois que tout le monde peut sortir pour aller jouer dehors. Il y a plein de sports! » affirme Thierry.
Encourager le français
« Je pense que je manque de français, estime Noah, car mes activités en dehors de l’école, c’est anglophone. C’était cool d’avoir du français tout autour de moi, c’est rare, car on vit dans une minorité ». Tous les jeunes qui ont répondu à ces entrevues espèrent que cette série donnera aux jeunes du Canada l’envie de parler français et surtout… d’aller jouer dehors!
Dans la série, on peut également voir Clovis et Arthur St-Laurent, Juliette et Augustin Bélisle-Greetham, Jan Zuner-Erwis, Ljubi Toçik, Emmett Ross, Hubert et Delphine Beaupré, Macéo et Kolya Grottoli, Louis Mouchet, Isaac Maddocks, Benji Robertson, Félix Hébert, Jim Verrin, Kiona et Heidi Vallier, Maxime Labrie et Isla Hupé.
Va jouer dehors! sera diffusée à partir du 9 avril sur TFO, tandis que Comment ça va le Nord 2 sera sur Ici Explora dès le 19 mai et Au cœur du Yukon 2 sur TV5 Unis en juin.
IJL – Réseau.Presse L’Aurore boréale