« La convivialité » est l’aspect qui revient le plus souvent quand on demande aux mamans la raison pour laquelle elles assistent aux repas-répits organisés par l’organisme porte-parole des femmes francophones.
« Le repas qui est fait maison, le fait de socialiser avec d’autres mamans et d’échanger avec d’autres les problèmes des bébés… Je dirais que c’est principalement pour voir du monde et manger », affirme Audrey Pflug en riant. La maman vient depuis les débuts avec son fils Maël, mais elle avait aussi fréquenté le service à la naissance de ses jumeau-jumelle.
Les repas-répits ont repris en octobre après un arrêt pendant la saison estivale. Ces repas sont offerts dans le cadre du programme Bébés en santé, avenir en santé, qui découle du Programme canadien de nutrition prénatale (PCNP) offrant des services en français gratuits aux futurs parents et à leur famille à travers le Canada, durant la grossesse et la période post-partum, jusqu’au premier anniversaire de l’enfant.
De l’information en pédiatrie en français
L’infirmière Karina Pelletier a été invitée pour l’occasion afin de donner une présentation sur la bronchiolite. « J’ai fait une présentation de base des soins qu’on peut faire à la maison pour la bronchiolite, une infection des poumons qui arrive vraiment souvent aux bébés de moins d’un an. On a parlé un peu des différents traitements à la maison qui sont disponibles et quand aller chercher de l’aide », résume l’infirmière qui est temporairement au Yukon, depuis la mi-septembre.
L’important à retenir? « Renforcer l’idée que votre bébé va tomber malade cet hiver. Ça arrive chaque hiver et ça fait partie de l’enfance, et surtout quand les enfants vont à la garderie », martèle Karina Pelletier.
Pour la bronchiolite, soit l’inflammation de petites bronches qui mine la circulation de l’air jusqu’aux poumons, le mieux est de s’assurer que le bébé est bien hydraté et bien reposé. « On peut donner de l’acétaminophène et de l’ibuprofène au besoin, et aller chercher de l’aide si le bébé commence à avoir de la difficulté à respirer ou commence à être déshydraté », précise l’infirmière.
Karina Pelletier est au Yukon jusqu’à la fin du mois d’octobre, mais souhaite revenir pour un autre contrat à l’Hôpital général de Whitehorse cet hiver. « J’adore le Yukon, c’est tellement magnifique! », s’enthousiasme-t-elle.
L’importance de briser l’isolement
L’odeur de légumes automnaux emplissait le local des Essentielles alors que les parents discutaient, bébé sur les genoux ou rampant sur le sol. Pour Anna Ly, coordonnatrice du programme Bébé en santé, avenir en santé, le but de ces repas-répits est justement de fournir un repas gratuit aux jeunes familles et de briser l’isolement. « C’est une belle occasion pour socialiser et pour sortir un peu de l’isolement post-partum. On fait connaître nos bureaux et nos services, et je crois que l’aspect convivial d’un repas partagé toutes ensemble, après la pandémie, fait du bien », avance-t-elle.
Le menu était inspiré des produits de saison : « Aujourd’hui, c’était du « tofu-surprise » avec des légumes d’automne grillés au four et une salade de pommes, pois chiches et épinards, et des biscuits à la citrouille et au chocolat », dit fièrement Luce Bérubé, cuisinière pour l’occasion.
Si pour elle aussi les repas-répits s’imposent comme une activité de socialisation, c’est également le moment d’essayer de nouvelles recettes, choisies par la diététiste Anna Ly. « J’aime essayer de nouvelles affaires. Disons que je me défoule ici! », souligne Luce Bérubé, tout sourire.
Les deux repas-répits de novembre aborderont la thématique de la couture, dans l’idée de recycler le linge de bébé.