le Dimanche 26 mars 2023
le Jeudi 1 septembre 2022 5:01 | mis à jour le 28 novembre 2022 12:41 Société

Le recrutement s’invite sur les bancs d’école

Photo : Maryne Dumaine.
Photo : Maryne Dumaine.

Encore une fois au territoire, des écoles devront sortir des lapins de leurs chapeaux afin de pallier la crise du personnel. Le 22 août, jour de rentrée scolaire, il restait quatre postes en enseignement d’immersion française à combler et quelques postes d’appoint à la Commission scolaire francophone du Yukon.

Photo : Maryne Dumaine.

 

À l’image du reste du pays, les écoles élémentaires de Whitehorse et Selkirk n’ont pas réussi à pourvoir tous leurs postes d’enseignantes et d’enseignants à temps pour la rentrée. Des solutions temporaires ont été mises en place par ces institutions, affirme Pascal St-Laurent, directeur des programmes en français au ministère de l’Éducation du Yukon : « Toutes nos écoles ont pu ouvrir comme prévu pour l’année scolaire », explique-t-il. D’autres personnes, comme des orthopédagogues, prendront le relais temporairement.

La situation est loin d’être nouvelle. L’an dernier, à l’heure du premier son de cloche, il restait aussi quelques postes à pourvoir dans les écoles affiliées à la Commission scolaire francophone du Yukon (CSFY). Le directeur général Marc Champagne ne croit pas que la situation changera de sitôt : « Il faut vraiment s’assurer qu’on est bien organisés et faire un excellent travail en matière de rétention. » Un portrait plus encourageant est brossé à la CSFY, qui a réussi à finaliser le recrutement pour les postes d’enseignement à temps.

Unir les forces

Plusieurs stratégies ont été mises en place pour faciliter le recrutement en immersion, nuance Pascal St-Laurent. Le processus d’embauche a été amorcé plus tôt, soit en février plutôt qu’au printemps, pour tenter de recueillir plus de candidatures. Les écoles ont aussi travaillé en étroite collaboration plutôt qu’en silo : « Les écoles ont mis en commun leurs ressources et ont analysé les candidatures ensemble. »

Au ministère de l’Éducation, une nouvelle personne en ressources humaines a été embauchée pour développer une stratégie de recrutement et de rétention du personnel à plus long terme. La Direction des services en français met quant à elle les bouchées doubles pour évaluer rapidement les aptitudes linguistiques des personnes qui postulent.

Yukon cherche moniteurs de langue

Le territoire est aussi à la recherche de moniteurs et monitrices de français pour amorcer un contrat à la mi-septembre. Le rôle de ces derniers est d’organiser des activités en français pour stimuler l’apprentissage des élèves yukonnais.

À moins d’un mois du début de l’aventure, qui est financée par le Programme des langues officielles du gouvernement du Canada, il manque encore plus de la moitié des rangs. « C’est la première année que c’est difficile de recruter. On ne sait pas pourquoi, il y a moins de candidatures qui nous arrivent », lance Pascal St-Laurent. Ce dernier invite les gens qui veulent vivre une expérience unique dans un milieu scolaire à poser leur candidature.