Devenu un incontournable au Yukon, le Festival de musique africaine prend un nouveau tournant cette année en proposant une fin de semaine de conférences et de présentations. L’événement se tiendra en ligne les 26 et 27 février prochains et abordera les thèmes du racisme et de la discrimination.

Maju Maju Dladla en performance l’an dernier. Cette année, ce sera son quatrième passage au festival. Photo : fournie.
C’est un programme ambitieux que propose Leonard Boniface, organisateur du Festival de musique africaine et fondateur de The Teliya, un organisme à but non lucratif visant à développer des programmes et activités pour faciliter l’émancipation de tous et de toutes.
Une quinzaine de présentateur.trice.s et conférencier.ère.s prendront la parole pendant deux après-midi, entre 15 h et 18 h.
De plus, sept performances musicales et dansantes s’immisceront entre ces ateliers pour divertir la foule virtuelle. Parmi ces dernières, des habitué.e.s du festival reviennent, comme Maju Maju Dladla, une artiste sud-africaine basée à Vancouver, qui sera là pour une quatrième année et Brian Quaye, un musicien afrojazz ghanéen. La plupart des artistes se réuniront dans les bureaux de Yukonstruct et se produiront en direct sur la plateforme virtuelle Zoom.
Quant à elles, les présentations et les ateliers couvriront un large éventail de sujets, dont la diversité, l’égalité et l’inclusion, la lutte contre le racisme systémique et le profilage racial en milieu de travail, l’importance du sport et des arts pour endiguer la discrimination raciale et le rôle que doivent avoir les médias dans ces luttes.
« La discrimination et le racisme existent partout et nous voulons faire la lumière sur ces enjeux. Les conférences vont servir à montrer aux gens comment on peut adresser ces enjeux de diverses façons », explique Leonard Boniface.
Les conférences s’inscrivent dans les célébrations du Mois de l’histoire des Noirs, qui honorent l’héritage des Canadien.ne.s noir.e.s et de leurs communautés. Le mois a été formellement reconnu au pays en 2008.
Nouvelle mouture pour 2022
Ce genre d’événement musical revient pour une neuvième année au territoire, mais ce sera la première fois que des conférences viendront bonifier les spectacles. Sur son affiche promotionnelle, le comité organisateur décrit la fin de semaine instructive comme « une opportunité de reconnecter et de célébrer la contribution de la communauté noire tout en ouvrant une discussion constructive sur la lutte contre le racisme et la discrimination ».
Au fil des années, le festival réunit davantage d’adeptes, soutient Leonard Boniface : « Les gens sont de plus en plus intéressés et impatients de découvrir la culture africaine, tant sur le plan local qu’international. Nous inspirons les jeunes à connecter entre eux et à parler de leurs différentes expériences ».
L’organisateur prendra la parole pendant l’événement, notamment pour expliquer le rôle de l’organisation et le message qu’elle souhaite véhiculer lors du Mois de l’histoire des Noirs. « La discrimination revêt des formes différentes et il est important de comprendre comment celle-ci est vécue par les groupes marginalisés. Nous pouvons tous faire partie de la solution », ajoute-t-il.
L’événement se déroulera principalement en anglais, mais une personne se chargera de traduire en français les questions du public et les réponses des invité.e.s. Les personnes intéressées à y assister peuvent consulter la page Facebook du Yukon African Music Festival pour de plus amples détails.
La suite en août
Comme l’an dernier, l’autre partie du festival de musique africaine prendra place en été, dans un événement que Leonard Boniface espère voir entièrement en présentiel. En 2021, la formule hybride avait été privilégiée et une centaine de personnes avaient répondu à l’appel, en ligne ou en direct du Centre culturel des Kwanlin Dün.
Pour cet été, les dates n’ont pas encore été révélées. Chose certaine : on peut s’attendre à un festival haut en couleur, tout en rythme et sonorités.
IJL – Réseau.Presse
L’Aurore boréale