Nelly Guidici

Germaine Arnattaujuq dessine depuis son enfance. Originaire d’Igloolik au Nunavut et survivante du système des pensionnats, sa pratique artistique est inspirée des légendes et de la culture inuite. Ses nouvelles illustrations sur les tatouages féminins sont actuellement visibles à Yellowknife. Photo : Amos Scott.
Ouverte au public jusqu’au 29 mai 2022 au Centre du patrimoine septentrional Prince-de-Galles, l’exposition des nouvelles œuvres de Germaine Arnattaujuq met en lumière l’esthétique féminine inuite à travers les tunniit, les tatouages faciaux traditionnels. Longtemps interdite, cette pratique a cependant connu un nouvel essor au début des années 2010 au Nunavut.
Originaire d’Igloolik, Germaine Arnattaujuq, qui vit aujourd’hui à Yellowknife, a une renommée internationale. Reconnue pour la délicatesse des détails de ses créations artistiques, l’artiste expose 13 illustrations qui représentent, de façon très stylisée, les critères de la beauté inuite.
« L’une des particularités des œuvres de Mme Arnattaujuq est l’attention portée aux détails délicats qui confèrent une grande profondeur à chacune d’entre elles. Les images de visages et de bras ornés de différents motifs de tatouage illustrent l’idée que les tunniit représentent des mailles permanentes qui relient le passé culturel des femmes inuites aux idéaux actuels de la féminité inuite », indique le communiqué de presse du gouvernement des Territoires du Nord-Ouest qui est à l’initiative de cette exposition.

Les œuvres de Germaine Arnattaujuq représentent les différents motifs de tatouages féminins. Photo : courtoisie de l’artiste.
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