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Un groupe Facebook rallie la communauté franco-yukonnaise

Anne-Gaëlle Michon a passé quelques années au Yukon avant de rentrer en France en 2017. De son passage au territoire, elle laisse un groupe Facebook actif : Francophones du Yukon. — Photo : fournie
Anne-Gaëlle Michon a passé quelques années au Yukon avant de rentrer en France en 2017. De son passage au territoire, elle laisse un groupe Facebook actif : Francophones du Yukon.
Photo : fournie
Depuis sa création en avril 2015, le groupe Facebook Francophones du Yukon met en relation des membres de la communauté francophone du Yukon avec des personnes nouvellement arrivées au territoire ou ayant le projet de s’y installer. Retours d’expériences et informations sur la vie quotidienne sont les sujets principaux de ce groupe d’échanges.

Anne-Gaëlle Michon a découvert le Yukon lors de son premier voyage au Canada en 2007, avec le souhait d’y retourner un jour. Alors titulaire d’un permis vacances-travail, elle y réalisait des missions de volontariat.

Sept ans plus tard, elle revient donc au territoire, cette fois-ci avec un permis Jeunes professionnels. « À ce moment-là, confie-t-elle, j’avais envie de postuler pour la résidence permanente. L’Association franco-yukonnaise m’avait beaucoup aidée, tout comme d’autres sites Internet, mais je n’avais pas toutes les réponses aux questions que je me posais. »

En quête de retours d’expériences pour son processus d’immigration, Anne-Gaëlle Michon souhaitait pouvoir échanger avec des francophones déjà sur le territoire et qui avaient entamé les mêmes démarches qu’elle.

C’est en 2015 qu’elle décide de créer Francophones du Yukon, un groupe initialement destiné aux personnes nouvellement arrivées au territoire.

Depuis son retour en France en 2017, c’est Marie-Alexis Dangréau, installée au Yukon depuis janvier 2012, qui a repris l’administration du groupe.

Facebook comme lien social

Avec près de trois milliards d’utilisateurs dans le monde en 2021, Facebook se classe en tête des réseaux sociaux, devant YouTube et Instagram. Selon Statista, un portail en ligne de statistiques et données provenant d’instituts du secteur économique et d’études de marché et d’opinion, Facebook comptait plus de 27 millions d’utilisateurs au Canada en 2021. Il n’est donc pas étonnant qu’il soit un outil de communication privilégié, même au Yukon.

Avec plus de 1 100 membres à ce jour, le groupe Francophones du Yukon est l’outil de communication choisi par la communauté franco-yukonnaise pour récolter des informations pratiques.

Partage d’éléments de la vie quotidienne

Si initialement le groupe a été conçu pour être un lieu d’échanges sur les démarches en immigration, sa vocation a évolué depuis. « Il sert à orienter les francophones qui souhaitent venir vivre au Yukon, puis à faciliter leur processus d’intégration, explique Marie-Alexis Dangréau. Les publications aujourd’hui concernent davantage la vie de tous les jours, comme les coûts quotidiens et la recherche de logement. »

Dans les dernières publications, on peut par exemple lire une demande pour savoir où acheter une machine à coudre à Whitehorse ou encore une annonce pour la recherche d’un terrain où installer une minimaison.

Le groupe est paramétré comme « groupe privé ». Les personnes désirant devenir membres doivent répondre à quelques questions et l’administratrice valide ou non leur adhésion.

Cette étape permet entre autres de filtrer les pourriels, mais aussi d’assurer que Francophones du Yukon soit bien le bon outil pour les personnes qui cherchent à faire partie du groupe. « Depuis le début de la pandémie, il y a beaucoup de demandes de Québécois et Québécoises sur les restrictions sanitaires en place ici. Ce n’est pas l’objet du groupe, je les réoriente donc sur le site du gouvernement. Certains ont aussi des demandes liées à leurs prochaines vacances au territoire ; là encore, ce n’est pas l’endroit approprié, alors je les dirige vers le groupe Facebook Voyager au Yukon », indique Marie-Alexis Dangréau.

L’administratrice reconnaît que la participation est bonne : les questions posées reçoivent généralement des réponses, notamment car elles ne sont pas redondantes. En effet, filtrant le contenu soumis, Mme Dangréau admet refuser parfois certaines requêtes en incitant leurs auteurs à faire des recherches dans les publications antérieures, puisque certains sujets ont souvent déjà été abordés.

Si Marie-Alexis Dangréau est la seule administratrice du groupe, elle pourrait toutefois bientôt rechercher quelques personnes pour l’appuyer dans les fonctions de modération : « La demande d’adhésion est régulière, il y en a plusieurs chaque semaine. Même si la charge de travail n’est pas si importante, cela pourrait m’aider un peu, notamment pendant mes vacances. »