En raison de la COVID-19, Jessica Frotten a dû se rendre de l’autre côté du monde pour les Jeux paralympiques 2020 de Tokyo sans le support de sa famille yukonnaise. Une première expérience des Jeux qui restera dans sa mémoire et celle de ses proches.
Para-athlète depuis de nombreuses années, Jessica Frotten, originaire du Yukon et résidente de l’Alberta, n’en est pas à ses premières compétitions mondiales. En 2015, elle s’est démarquée aux Jeux parapanaméricains avec deux médailles de bronze aux 100 et 400 mètres dans la catégorie T53, destinée aux personnes en fauteuil roulant. Les Jeux paralympiques de Tokyo étaient cependant une première pour la coureuse. « C’était tellement excitant », résume-t-elle simplement cet événement, qui a pourtant failli ne pas avoir lieu.
Les Jeux paralympiques 2020, quand un espoir devient réalité
Alors que les Jeux de Tokyo ont été annulés une première fois en 2020, la situation pandémique encore loin d’être maîtrisée en 2021 n’annonçait que peu d’espoir quant à leur déroulement.
C’était donc un soulagement évident pour la sportive, qui n’avait malgré tout pas perdu espoir et poursuivait son entraînement. « Les conditions d’entraînement étaient terribles, j’ai utilisé un fauteuil roulant stationnaire, je n’ai presque pas eu l’opportunité de faire des compétitions et j’étais la plupart du temps seule », ajoute Jessica Frotten pour décrire les deux années d’attente et de pandémie qui ont précédé les jeux.
C’est lorsqu’elle était en visite dans sa famille au Yukon pour la première fois depuis le début de la pandémie que la passionnée de sport a appris qu’elle était sélectionnée. « Jessica s’est tellement sacrifiée pour en arriver là et être choisie pour représenter le Canada aux Jeux paralympiques, c’était beaucoup d’émotions! », confie avec fierté sa sœur, Megan Frotten, présente lors de la nouvelle.
Des Jeux entre restrictions et nouveautés
Jessica Frotten est restée près d’un mois au Japon, entourée de l’équipe para-athlétique canadienne, réduite presque de moitié à cause de la COVID-19. Les gradins, quant à eux, sont malheureusement restés vides. « Même si nous ne l’aurions que peu vue si nous avions été sur place, être dans les tribunes aurait été si significatif pour nombreux d’entre nous », se désole avec émotion la sœur de l’athlète.
De cette expérience, Jessica Frotten retient surtout l’opportunité d’avoir couru en fauteuil roulant le relai universel, un relai hors du commun puisqu’il réunit quatre athlètes mixtes aux handicaps différents. Pour la première fois cette année, cette discipline a été proposée aux Jeux paralympiques. N’ayant pas eu la possibilité de se retrouver avant les Jeux à cause de la pandémie, c’est sur place que l’équipe s’est entraînée ensemble pour la première fois depuis des mois.
Plus que trois ans avant Paris
Après un mois d’une intensité que la para-athlète n’est pas prête d’oublier, elle annonce sans hésitation que pour l’instant elle souhaite rentrer chez elle et prendre un peu de répit. À savoir si elle souhaite être présente à Paris, elle répond que pour l’instant elle ne sait pas, mais que le sujet reste sur la table.