André Côté, premier président de l’Association franco-yukonnaise (AFY), s’est éteint le 29 juin dernier à l’âge de 76 ans.

André Côté (à g.) est revenu au Yukon en 2013. Il scelle alors les retrouvailles avec l’Association franco-yukonnaise par une photo avec le cadre des présidences désormais complété.
Photo : Archives AB.
En 1982-1983, la francophonie est affectée par la crise économique. La fermeture de la mine Whitehorse Copper a un impact. En janvier 1983, André Côté, alors premier président de l’Association franco-yukonnaise, quitte le Yukon. Guy Levaque le remplace, par intérim. En avril a lieu la première assemblée générale annuelle (AGA) de « l’Association des Franco-Yukonnais » (à l’époque). Raymond Charbonneau est élu président, Yann Herry, vice-président, Thérèse Nantel, secrétaire, Tony Castonguay, trésorier, Michelle Korol et Ed André.
Avec le départ des témoins, l’histoire de la francophonie d’avant l’AGA de 1983 restera mystérieuse. En 2002, une galerie de portraits est installée dans le Centre de la francophonie, qui héberge l’Association franco-yukonnaise. Sur le cadre des présidences, un ovale vide. Impossible de trouver une photo d’André.
Malartic : sur les traces de l’ancien président
Jeanne Beaudoin, originaire de Malartic, mentionne vaguement un contact avec André Côté, revenu en Abitibi, à Rivière-Heva, à 15 kilomètres de Malartic.
Un numéro de téléphone est obtenu. Pendant une heure et demie de conversation en janvier 2012, l’histoire de la francophonie d’avant 1983 se dessine avec des présidences d’une association francophone non incorporée (1979) : Jocelyne Sirois et Roland Thibaut. Les noms défilent : Simonot, Dallaire, Rochon, Duplessis, Gaudet, Morin, Plouffe, Côté, Simard, Léveillé, Laflèche, St-Laurent, Trudeau, Poulin, Bessette, Turgeon, Bray, Lanteigne, Ramage, Salois de Dawson City, les grandes familles de Whitehorse Larose, Larouche, Benoît (d’Acadie) et Caron (Caron Drilling). Chacun a ses anecdotes comme Francoeur, le vendeur d’Électrolux, Boisvert lié aux Dubois de Faller en Alberta qui a osé changer son nom pour Greenwood, ou ce francophone qui a pris le nom de Smith.
En été 2013, vingt ans après son départ, André retrace les pas de la famille au Yukon. D’autres souvenirs sont partagés. Il montre à un de ses fils l’École catholique Christ-the-King où bien des francophones envoyaient leurs enfants, faute d’école francophone. Il est fier de voir alors l’École Émilie-Tremblay. André, avec Angélique Bernard, présidente de l’AFY à l’époque, maintenant commissaire du Yukon, scelle les retrouvailles par une photo avec le cadre des présidences désormais complété.
L’attachement d’André Côté à une renaissance de la francophonie au Yukon est indéniable et ses souvenirs sont la base de recherches plus approfondies sur la francophonie yukonnaise des années 1950 à 1980.