Malgré son talent indéniable en magie, Benjamin Déziel est sûr d’une chose : « 20 000 $, je ne peux pas faire apparaitre ça ». Ne reculant devant rien, celui qui rêve de devenir magicien professionnel a lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe le 21 février dernier pour récolter des fonds lui permettant d’entrer dans une célèbre école de magie à Paris.

Benjamin Déziel a commencé à s’intéresser à la magie à l’âge de 9 ans, après avoir vu un spectacle au mariage de ses parents.
Photo fournie
Le Double Fond est un café-théâtre à Paris qui offre une formation de magie reconnue par l’État français et menant à un diplôme. « De grands magiciens français enseignent là-bas », s’enthousiasme Benjamin Déziel. Or, leur expertise est loin d’être offerte gratuitement : les cours qui s’échelonnent sur un an coûtent plus de 14 000 euros, soit environ 20 000 $.
Mais cela n’a pas découragé Benjamin Déziel : « Mon but c’est d’être magicien professionnel. C’est écrit dans le ciel, on va pousser jusqu’à ce que mon rêve se réalise. » Celui qui terminera ses études secondaires sous peu est ravi d’avoir trouvé une option lui permettant de continuer à apprendre en français. Lancée le 21 février dernier, la campagne de sociofinancement a déjà récolté plus de3 300 $ qui serviront à payer les frais de cette formation dispensée à Paris. L’étudiant est persuadé de pouvoir atteindre les 20 000 $ d’ici juillet, pour ainsi débuter ses cours dans la capitale française dès septembre prochain.
La campagne GoFundMe vise aussi à compenser les pertes de revenus qu’il a dû essuyer en raison de la pandémie de la COVID-19. Si le magicien a pu compter sur quelques événements privés et en ligne, plusieurs spectacles ont été annulés. Il se dit très touché de la réponse de la communauté : « Tout le monde partage, c’est incroyable le soutien que j’ai. » La campagne de sociofinancement trouve aussi ses échos au Nunavik, puisque Benjamin Déziel y a habité pendant plus de 15 ans.
« La magie, c’est sérieux »
Pour lui, la magie n’a rien d’un loisir : « Les gens me disent parfois que c’est une passion, mais non, c’est un métier. J’ai toujours eu le rêve de devenir le meilleur magicien du monde. » C’est aussi pour lui une façon de s’exprimer : « Ça m’a permis de montrer que j’étais capable de faire des choses et de me sortir de ma zone de confort. » Benjamin Déziel fait des spectacles de magie depuis plus de 8 ans, et est particulièrement féru de cartomagie. « Il y a un grand magicien qui disait qu’un magicien, ça commence avec un paquet de cartes, puis ça finit avec un paquet de cartes », souligne-t-il.
Ce ne sera pas la première fois qu’il quitte le bercail pour ajouter des cordes à son arc : « J’ai été finaliste pendant 6 années consécutives au Concours international de magie Michel Cailloux et je suis allé peaufiner mon art au Tannen’s Magic Camp, un camp de magie pour jeunes très réputé à travers le monde », a-t-il précisé sur la plateforme GoFundMe. Derrière chacune de ses expériences se cachent une famille dédiée et un jeune homme inspirant : « Tout ce qu’on a de besoin pour réaliser nos rêves, c’est de la passion et du dévouement », assure-t-il. Sa campagne bilingue de sociofinancement peut être consultée en suivant ce lien : gf.me/u/zj72qm.