Partout dans le monde, les jeunes essaient de changer les lois qui ont une incidence sur les changements climatiques. Ici aussi, les jeunes se rendent compte du problème et agissent en conséquence.

Sophie Molgat, jeune journaliste bénévole pour l’Aurore boréale et activiste pour le climat, et bien d’autres jeunes Yukonnais et Yukonnaises ont manifesté devant l’édifice administratif du gouvernement du Yukon le 24 mai dernier.
Photo : Maryne Dumaine
Ces dernières années, les changements climatiques ont pris le dessus. Tout est un peu chaotique, tout a changé. Les scientifiques estiment qu’en 2035, ce sera le point de non-retour. Un des exemples qu’ils mettent en avant : il ne faudrait pas augmenter nos émissions de gaz à effet de serre de plus de 2 %, sans quoi il y aurait des effets catastrophiques.
Maintenant, c’est la nouvelle génération qui tente de changer et de réparer cette situation. C’est pour cette raison que plusieurs élèves sortent régulièrement dans la rue pour manifester durant les heures d’école. « Les adultes nous disent chaque jour que le monde est entre nos mains alors que, présentement, ce sont eux qui ont le contrôle du monde », a déclaré Zoé Bénitah, une jeune manifestante pour le climat.
Le message que les jeunes veulent donner aux adultes est clair : il est plus important de freiner les changements climatiques en ce moment que de recevoir une éducation, car si on ne fait rien, les jeunes n’auront pas de futur. De plus en plus de jeunes se joignent à ces protestations, car ils se rendent compte qu’il faut agir maintenant; pas demain, pas dans trois ans, mais bel et bien maintenant.
L’origine du mouvement
Greta Thunberg est une jeune fille extraordinaire de seize ans qui vit en Suède. Obsédée par les changements climatiques, Thunberg a fait la grève écolière pendant plusieurs semaines. Elle s’est ensuite rendue aux Nations Unies pour demander aux gouvernements de poser des actions pour faire face au problème des changements climatiques. C’est donc elle qui a inspiré ce mouvement de grève pour le climat.
Les jeunes prennent la parole au conseil municipal
Pour se faire entendre, les jeunes ne font pas que des grèves. Certains font entendre leur voix d’autres façons. Récemment, le conseil municipal de la Ville de Whitehorse a eu de la visite plutôt inhabituelle. Callah MacGillivray, Sylvie Sandiford et Sophie Molgat se sont rendues à la réunion du conseil, le 13 mai dernier. Elles y ont rencontré les conseillers et le maire Dan Curtis afin de leur demander de s’activer à leur tour dans le dossier des changements climatiques. Sandiford leur a proposé plusieurs suggestions concrètes, comme améliorer le système d’autobus et les pistes cyclables et piétonnes, ou mettre en place des panneaux solaires sur les bâtiments très énergivores de la ville. Elle leur a aussi demandé de déclarer l’état d’urgence climatique. De son côté, MacGillivray a insisté pour que les politiciens agissent. « Il faut vraiment reconnaître les changements climatiques comme une urgence nationale »,
a-t-elle affirmé.
Les jeunes Yukonnais font tout ce qu’ils peuvent pour essayer de faire comprendre à la classe politique l’urgence de la situation. Il faut agir maintenant, car on ne pourra jamais retourner en arrière. Il faudra du courage, mais ensemble ce sera possible.
Cet article fait partie d’un projet de mentorat journalistique. Sophie Molgat, élève de 7e année à l’Académie Parhélie, souhaite découvrir le monde du journalisme à travers les heures de bénévolat obligatoires dans son cursus scolaire. L’Aurore boréale tient à l’encourager dans son objectif.