le Dimanche 26 mars 2023
le Vendredi 15 septembre 2017 16:00 Scène locale

Spécial Rentrée : Apprendre le français : un phénomène toujours en vogue

La popularité des cours de français langue seconde ne cesse de croître d’année en année. Photo : Thibaut Rondel
La popularité des cours de français langue seconde ne cesse de croître d’année en année. Photo : Thibaut Rondel

Chaque année, avec la rentrée des classes et les boîtes à dîner, les cours de français aux adultes repartent de plus belle! Pour la nouvelle saison automnale, les cours reprendront le 18 septembre.

Une collaboration efficace

Depuis 2008, les cours sont organisés en collaboration entre l’Association franco-yukonnaise (AFY) et le gouvernement du Yukon. L’AFY est responsable des cours en soirée et les services du gouvernement proposent les cours durant la journée. Peu importe l’horaire, les cours sont ouverts à tous les adultes et ne cessent de gagner en popularité. Si bien que cette année l’équipe s’est agrandie. La Direction des services en français emploie désormais trois professeurs de français pour faire équipe avec la coordonnatrice du programme, Anne Savoie. L’AFY, quant à elle, emploie sept à dix enseignants par session, sous la coordination de Stéphanie Bourret, gestionnaire en formation à l’AFY.

La popularité des cours de français langue seconde ne cesse de croître d’année en année. Photo : Thibaut Rondel

La popularité des cours de français langue seconde ne cesse de croître d’année en année. Photo : Thibaut Rondel

Résultats de cette collaboration : huit cours de deux heures en soirée, quatre séances de conversation et huit cours en journée. « Les inscriptions ne sont pas encore terminées, explique Mme Savoie, mais pour le moment nous avons déjà 126 inscrits. Depuis deux ans, le nombre d’inscriptions ne cesse d’augmenter. C’est très bon signe. »

Un curriculum plus yukonnais

« Les apprenants ont un profil très varié », explique Stéphanie Bourret. « Il peut s’agir de personnes qui sont déjà très bonnes en français seconde langue et qui veulent améliorer des domaines très précis dans le cadre de leur emploi, ou des gens qui s’inscrivent à une session de français comme ils s’étaient inscrits à un cours de yoga la session précédente, dans le but de toujours apprendre de nouvelles choses. » Certains parents souhaitent apprendre le français parce que leur enfant est en immersion ou qu’ils sont le parent allophone d’élèves francophones. Toutes les raisons sont bonnes pour apprendre.

Les cours sont ouverts à tous et sont déclinés en trois niveaux : débutant, intermédiaire et avancé.

« Cette année, nous avons commencé à revisiter le programme », explique Mme Bourret. Le processus se fera sur trois ans, l’équipe a commencé avec le curriculum des cours avancés. « Les méthodes utilisées auparavant étaient principalement basées sur des ressources venues de France ou du Québec », développe Mme Savoie. « La nouvelle formule prend en compte des thèmes plus yukonnais. Il s’agit moins d’apprendre comment appeler le plombier ou faire réparer son auto en français, puisque nos apprenants ne vivent pas dans un environnement de français langue première. »

Le français, de plus en plus populaire

L’augmentation du nombre d’inscriptions aux cours de français aux adultes a probablement des causes variées telles que les nombres croissants d’inscriptions en immersion, notamment en maternelle, ou l’augmentation du taux de bilinguisme au Yukon. Mais il ne faut pas négliger que les cours offerts engendrent une satisfaction auprès de leur clientèle. Les sondages estiment que les apprenants sont satisfaits à 98 %, selon Mme Savoie. Près d’un tiers de la clientèle sont des personnes qui ont suivi des cours lors de la session précédente. Enfin, le gouvernement encourage ses employés à s’inscrire, surtout les personnes qui travaillent directement avec le public. Certaines unités déploient notamment beaucoup d’efforts pour l’offre active des services en français.

Pour tous les niveaux, accessibles et adaptés à différents horaires, les cours de français aux adultes sont nettement en vogue. Pour obtenir de plus amples renseignements : Anne Savoie ([email protected]) ou Stéphanie Bourret ([email protected]).