Propos recueillis par Thibaut Rondel
Stéphanie Bourret a succédé à France Garceau à la tête de La garderie du petit cheval blanc. Âgée de 27 ans et originaire de Sorel-Tracy en Montérégie, la nouvelle directrice est entrée en poste au cours du mois de juillet.
L’Aurore boréale a profité du lancement du livre Cultiver l’avenir par la cuisine pour rencontrer Mme Bourret.

Stéphanie Bourret est la nouvelle directrice de La garderie du petit cheval blanc. Photo : Thibaut Rondel
L’Aurore boréale : Parlez-nous un peu de votre expérience avec les jeunes.
Stéphanie Bourret : Après ma graduation, en 2005, j’ai commencé comme éducatrice spécialisée. J’ai ensuite travaillé sur un projet d’intégration intitulé Place aux jeunes. Il s’agissait de présenter certaines régions un peu méconnues à des jeunes de 18 à 35 ans qui souhaitaient s’établir et travailler à ces endroits-là.
A.B. : Vous avez également dirigé une Maison de la famille…
S.B. : Avant de venir à Whitehorse, j’ai effectivement passé trois ans au poste de directrice de la Maison de la famille à Gaspé. Nous étions une petite équipe de cinq personnes et notre mission visait à accompagner les familles ayant des enfants de 0 à 18 ans dans leurs rôles et dans leurs compétences parentales. Nos activités se basaient donc beaucoup sur l’autonomisation des familles : nous les soutenions afin de leur permettre de lancer des projets communautaires en lien avec leurs besoins. Nous avions une halte-répit pouvant accueillir une quinzaine d’enfants, une friperie et différents services éducatifs pour les enfants. Deux cents familles fréquentaient la Maison de la famille chaque année.
A.B. : Qu’est-ce qui vous plaît dans votre nouvel emploi?
S.B. : Je suis éducatrice spécialisée, et travailler avec les enfants est une passion, mais mon emploi précédent m’a également fait découvrir que j’aimais beaucoup faire de la gestion d’organisme. Je me retrouve beaucoup dans la plateforme pédagogique de la garderie, et c’est pour moi un privilège de travailler ici, car les valeurs liées à la nature et à la famille me rejoignent beaucoup. Avant de terminer mes études, j’avais d’ailleurs déjà candidaté pour certains postes au Yukon, ça n’avait pas nécessairement fonctionné, mais j’avais gardé cette destination en tête.
A.B. : Souhaitiez-vous nécessairement travailler dans un milieu professionnel francophone?
S.B. : J’aurais été capable de trouver un emploi et d’évoluer dans un milieu anglophone, mais il est certain que pouvoir évoluer en français dans une garderie où il y a des défis importants que je suis prête à relever, pour moi, c’est le meilleur des mondes!
A.B. : Quels seront justement les dossiers importants de la rentrée?
S.B. : Je n’ai pas encore eu de réunion avec le comité d’administration de la garderie, mais j’ai commencé à regarder ce qui avait été dit à l’assemblée générale annuelle (cf. journal du 26 juin), car il est certain que je veux bien m’approprier les dossiers en cours. Le dossier de l’agrandissement de la garderie va bien sûr me tenir à cœur, mais d’une façon générale, il va toujours falloir faire en sorte que la garderie réponde bien au bien-être des familles de Whitehorse. La liste d’attente compte maintenant 25 familles, et malgré le bon taux de roulement du personnel, au chapitre du recrutement, notre équipe est pas mal complète pour l’automne, et tout devrait bien aller.
A.B. : Vous engagez-vous à long terme?
S.B. : Le comité d’administration m’a posé la même question! Je leur ai dit que je devais déjà passer au moins un an ici pour pouvoir leur donner une réponse, mais je pense que j’ai quand même de plus en plus envie de m’établir à un endroit, et je pense que Whitehorse pourrait être cet endroit.